Les densités sont indicatives et doivent tenir compte des usages et des techniques de sylviculture. Pour la
mécanisation, prévoir entre les lignes 3,5 m à minima.
Avec le développement du bois énergie, on peut envisager une augmentation des densités de plantation. Les
premières éclaircies étant valorisées.
FEUILLUS | RÉSINEUX |
AULNE : 1100/ha | CÈDRE : 1250 à 1500/ha |
CHÂTAIGNIER : 1250 /ha | DOUGLAS : 1000 à 1500 /ha |
CHÊNE ROUGE D’AMÉRIQUE : 1100 /ha | ÉPICÉA COMMUN : 1250 à 2000 /ha |
CHÊNE ROUVRE : 1600 à 2500 /ha | ÉPICÉA SITKA : 1000 à 1250 /ha |
ÉRABLE SYCOMORE: 1100 /ha | MÉLÈZE D’EUROPE : 1250 à 1500 /ha |
FRÊNE COMMUN : 1100 /ha | MÉLÈZE HYBRIDE : 1000 à 1250 /ha |
HÊTRE : 1600 à 2500 /ha | PINS : 1200 à 1500 /ha |
MERISIER : 800 /ha | SÉQUOIA SEMPERVIRENS : 1200 /ha |
NOYER HYBRIDE : 100 /ha | THUYA GÉANT : 1200 /ha |
NOYER COMMUN : 155 /ha | |
NOYER NOIR D’AMÉRIQUE : 155 /ha | |
PEUPLIER : 155 à 205 /ha | |
ROBINIER : 1100 /ha |
Depuis plusieurs décennies, nombreux sont ceux qui ont opté pour la réduction de la densité des plants à l’hectare pour réduire les coûts de plantation en forêt.
Outre le fait que cette économie, lors de l’installation de plants a pu se traduire dans de nombreux cas par un déficit d’arbres de haute qualité. En faible densité, s’il n’y a pas un recru suffisant, on produit souvent un grand nombre d’arbres mal formés et branchus. La perspective maintenant
quasi certaine du réchauffement climatique nous oblige à repenser les choses différemment.
Prenons l’exemple du chêne (sessile ou pédonculé), il jouit d’une grande variabilité génétique dûe à son fort potentiel d’hybridation.
Les sujets qui furent dominants il y a 100 ans, l’ont été dans des conditions climatiques différentes de celles d’aujourd’hui.
Les plantules à plus forte croissance qui ont pris le dessus à l’époque ne sont pas forcément celles qui deviendraient dominantes aujourd’hui compte tenu de la modification du climat.
À ce jour, la diversité génétique des semences permet d’assurer la survie des plants aux conditions climatiques actuelles.
Pour bénéficier de cette disposition naturelle d’adaptation des plants, il me paraît indispensable de revenir à de fortes densités pour être sûr de disposer au final d’un minimum de sujets à l’hectare de haute qualité et aptes à résister au climat de demain.
Il me semble enfin, qu’il est préférable de sélectionner dans les arbres présents aujourd’hui ceux qui ont ce potentiel d’adaptation, plutôt que de substituer à nos essences locales des essences importées dont nous ne mesurons pas aujourd’hui les difficultés que rencontreront à leur tour ces essences nouvelles.
Bertrand LE NAIL,
Ingénieur en agriculture ESA, Président du CETEF de la Mayenne